Avoir une adresse stable, officiellement déclarée, c’est essentiel pour de nombreuses démarches, et plus particulièrement pour le calcul des impôts. Par exemple, pour l’impôt sur le revenu, un taux différent s’applique suivant la résidence fiscale.
Vous êtes sans domicile fixe et vous vous demandez comment faire pour vos impôts ? Dans cet article, on vous explique comment gérer les impôts lorsqu’on est nomade.
Où que l’on soit dans le monde, les règles sont claires et invariables. Dès lors que l’on génère des revenus en France, ces gains doivent obligatoirement être indiqués au moment de la déclaration d’impôts.
Pour ceux qui travaillent en France ET à l’étranger, il convient de déclarer l’ensemble des revenus. Néanmoins, il faut aussi se renseigner sur les conventions fiscales qui permettent d’éviter la double imposition. Toutes les conventions internationales sont répertoriées sur le site des impôts.
À noter que les revenus encaissés à l’étranger par les contribuables français se déclarent avec un formulaire spécifique : le Cerfa n°2047.
Pour le calcul des impôts, l’Administration française tient compte des revenus, mais également de la résidence des déclarants. Ainsi, les barèmes sont différents selon que l’on réside fiscalement en France ou que l’on soit domicilié à l’étranger.
Par ailleurs, le statut de résident français ouvre droit à des avantages fiscaux que n’ont pas les non-résidents. Par exemple, certains crédits d’impôt et déductions de charges ne peuvent pas s’appliquer si les déclarants ne sont pas fiscalement domiciliés en France.
Autrement dit, pour bien gérer ses impôts quand on est nomade, il est important d’étudier les avantages et inconvénients de chaque statut de résidence, de faire les bons calculs et de se renseigner sur les conditions d’imposition ailleurs.
En France, la domiciliation fiscale est encadrée par de strictes conditions. Pour être considéré comme résident fiscal, il faut avoir un lien avec le pays :
L’adresse fiscale doit être indiquée lors de la déclaration d’impôts, afin de permettre à l’Administration d’appliquer les taux adaptés.
Concernant la domiciliation postale, elle se choisit plus librement. Elle peut être similaire à l’adresse fiscale, mais pas forcément. Lorsqu’on est nomade, on peut ainsi élire domicile en France pour les impôts tout en utilisant une adresse à l’étranger pour son courrier. À l’inverse, on peut être non-résident d’un point de vue fiscal tout en ayant une adresse en France. Le cas échéant, les conditions d’imposition dépendent du pays où l’on séjourne.
Pour obtenir davantage de détails en fonction de votre situation personnelle, sachez que des experts peuvent répondre à vos questions, via le site des impôts si vous êtes résident français ou en contactant le service dédié si vous êtes non-résident.
Dans la plupart des pays, France incluse, on est considéré comme résident fiscal après un certain temps de séjour. De manière générale, après 6 mois dans un même État, on en devient résident officiel et on alors assujetti aux règles de fiscalité locales.
Il existe toutefois une dérogation à ce principe et elle vise les digital nomads (ou nomades numériques). Ces grands voyageurs bénéficient de visas spéciaux qui leur permettent de séjourner longtemps dans un pays étranger et d’y travailler sans être considéré comme résident. Allemagne, Espagne, Italie, Estonie, Brésil, Colombie, Canada, Thaïlande, Malaisie… Tous ces pays proposent des visas pour les nomades numériques. Pour ces globe-trotteurs des temps modernes, c’est un avantage précieux qui permet d’explorer le monde tout en travaillant légalement et en restant fiscalement attaché à leur pays d’origine.
